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| | Présentation Niru à Gardée | |
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Horloger Admin
| Sujet: Présentation Niru à Gardée Sam 10 Nov - 3:31 | |
| Ω I d e n t i t é :
● Nom : Monoko ● Prénom : Niru ● Age : 15 ans ● Sexe : Féminin ● Clan : Pyros puis Sang-mêlé ● Bon/Mauvais : Un bon fond, malgré les apparences… ● Métier : Anciennement assassin. A présent je ne sais plus très bien où j'en suis… ● Phobie : La peur de l'obscurité, d'être abandonnée dans le noir. Les espaces clos et la foule. ● Tic/manie : Regarder derrière moi pour vérifier qu'il n'y a personne, marcher derrière les autres, être pied nue.
Ω D e s c r i p t i o n :
● Physique :
Aujourd'hui, quand je me regarde dans le miroir, je ne sais plus très bien qui je suis. J'y vois une petite fille, 1 mètre 50 tout au plus, frêle, l'air perdue et fragile. J'ai la peau si pâle, presque diaphane, lisse et douce comme de la soie, une taille très fine, des jambes effilées, de longs doigts aux ongles biens propres et vernies de rose. Mais, il parait que quand je me suis arrivée, ils étaient sales et abimés, comme le reste de mon corps. Le reste de mon corps… J'ai un tatouage, dans le dos, dans le creux des omoplates, un flambeau entouré d'ailes en flammes, c'est à peu près tout ce qu'il me reste comme indice de ma vie passée, la preuve que je viens de Pyrolia. J'ai aussi quelques cicatrices ici et là, mais je serais bien incapable de me souvenir d'où elles viennent. J'en ai plusieurs, et pas très belles, sur les cuisses, quelques unes aux épaules, d'autre dans le dos, aux bras… Oui, en faite, j'en ai pleins. On dirait que j'ai passé ma vie à me battre pour en avoir autant, pourtant je vous assure que j'en suis bien incapable.
Enfin, je crois que j'en suis pas capable. Mais en réalité, j'ai suivis un entrainement intensif au combat qui a sculpté mon corps et à fait de moi une machine à tuer. Mais de cela, je ne garde rien, à part de bon réflexes de survie, un instinct surdéveloppé, une grande agilité, souplesse et rapidité, ainsi que des techniques d'arts martiaux que je ne sais plus très bien comment utiliser… On m'a aussi appris semble-t-il à bien manier les pouvoirs du feu, mais j'avoue avoir quelques difficultés à retrouver le niveau que j'ai pu avoir. J'ai beaucoup de lacunes, et ça a de l'impact jusqu'à sur mon physique.
Le pire c'est encore quand je regarde mon visage, et que j'ai du mal à me souvenir que c'est bien le mien. Vous n'avez jamais eu cette impression en vous regardant dans le miroir, l'impression d'être une étrangère ? Après mon réveil, si on m'avait demandé à quoi je ressemble, j'aurais bien été incapable de me décrire. Mon visage donc, un jolie visage ovale, enfantin et candide, aux traits doux, légers comme une fleur se posant sur l'eau. J'ai des lèvres minces, je souris, un sourire d'enfant, mais il a disparu assez vite à mon réveil. Avant je ne souriais jamais. Je rougis aussi, souvent, quand on me regarde, quand j'ai peur, quand j'ai honte, ça non plus ça n'arrivait pas avant. J'ai de grands yeux, d'une couleur violette très sombre, je les trouve un peu étranges, à vrai dire, mon regard me fait peur. J'ai un regard profond, perçant, mais qui sur la candeur de mon visage, est aussi doux qu'une plume, ce regard gentil, parfois triste, mais toujours bienveillant, avant il était mauvais, plein de haine, de colère, de rancœur… Je crois que ce qui me fait peur, dans mon regard, c'est que j'y vois une réminiscence de celle que j'ai été.
Ce qui m'étonne beaucoup, ce sont ces longs cheveux roses clairs qui tombent partout autour de moi. Ils glissent sur mes épaules, dans mon dos, jusque sur mes hanches, avant de descendre effleurer le bas de mes jambes. Je suis obligée de les attacher, sinon ils traineraient par terre, ils sont très doux, soyeux, et lisses comme de l'eau. Ils font un contraste mystérieux avec les ténèbres de mes yeux. J'aime mettre des fleurs dans mes cheveux, j'avais une fleur emmêlée à ma coiffure quand je suis arrivée, une rose rouge, mais elle m'a été retirée, une lame était cachée dans la broche. Depuis, j'en ai eu une autre, une normale, sans arme cachée à l'intérieur, je ne m'en porte pas plus mal, je n'aime pas vraiment les armes.
Je portais une tunique sombre quand je suis arrivée, brun foncé, des armes cachées partout sur moi, un sabre à la ceinture, deux couteaux à chaque botte, une longue dague le long de la cuisse, deux courtes épées en haut du dos en croix... un capuchon rabattu sur le visage pour ne pas qu'on puisse le voir. Je ne sais même pas si ils savaient qu'ils s'en prenaient à une petite fille, quand ils se sont lancés à ma poursuite. Surement que non. Et puis, c'était de ma faute, j'avais attaqué la première. Je n'aime pas tellement ces couleurs sombres, je préfère porter des robes avec de la couleur, du rose, du rouge, du violet, rien de trop obscure, pas de noir, ou de gris. Ces couleurs vives et éclatantes me rassurent. J'ai un peu moins l'air d'un assassin, habillée comme ça.
Voila déjà un peu pour ce qui est de l'étrangère de mon reflet, mais me voir dans ce miroir, ne m'aide pas vraiment à savoir qui je suis. Comme quoi, on est pas seulement une apparence, ni un corps, ou un visage.
● Caractère :
Comment voulez-vous que je vous dise qui je suis ? J'en sais rien. Je suis juste une petite fille gentille. J'ai pas de mauvais sentiments, je veux faire de mal à personne. Je conçois pas que je puisse faire souffrir quelqu'un, et je me sens bien incapable de tuer qui que ce soit. Je sais, personne me croit, parce que je suis venue pour vous tuer, mais je vous promet, que je suis pas cette personne là. Je sais pas qui j'étais, mais je veux me racheter une conscience, je veux changer, je peux changer, je le sais, je suis repartie à zéro, je suis différente, je suis plus cette fille là, je veux faire le bien, rendre les gens heureux…
Avant, c'est vrai, j'étais pas quelqu'un de bien. J'étais pas gentille. J'avais aucune morale. Mais on m'avait fabriqué ainsi, on m'avait apprit à haire, à détruire, à ne jamais aimer, à ne rien sentir d'autre que la colère, la fureur. Je n'avais pas le droit à aucun autre sentiment. J'étais une sorte de fauve sauvage que l'on avait affamé durant des années tout en l'entrainant jusqu'au jour où on l'avait relâché pour qu'il se mette en chasse, pour qu'il anéantisse sa cible… Ma cible ? Je sais vraiment pas comment j'ai pu faire ça…
Mais je suis capable de ressentir des sentiments maintenant, je peux aimer les autres, je suis triste même, triste d'avoir voulu faire autant de mal, et je m'en veux terriblement, j'ai des remords, je veux pu être cette personne. J'ai tellement de culpabilité. Faut me croire. Je ressens de la peur aussi, oui, en plus de la tristesse, j'ai très peur. Ne me laissez pas toute seule, je veux pas être seule avec moi-même, ne m'enfermez pas avec une tueuse.
Je crois que j'ai toujours eu peur du noir, des espaces clos, et de la foule. C'est une angoisse, je suis très nerveuse, je suis timide aussi, ça doit être pour ça que je n'aime pas quand il y a trop de monde. Pour les espaces clos, on m'a enfermé depuis tellement longtemps, vous n'avez pas idée… C'était comme être une sorte de soldat machine… Ils se fichaient bien que je sois un être humain, que j'ai des droits, que je sois pas juste leur recrue… Ils m'avaient appris à penser que j'étais ça, juste une arme de guerre, entrainée pour tuer, puis détruite une fois son travail achevé. J'ai peur d'eux maintenant, je les ai trahis au fond. Ils entrainent des tueurs, qu'est-ce qui les empêcherait d'essayer de me tuer pour effacer les traces ? Des tueurs comme moi…
Mais je suis pas ça, je suis un être humain, comme vous, alors m'enfermez pas seule dans le noir. Je veux pas retourner dans l'obscurité. Je peux être heureuse ici, reconstruire une vie, connaitre la joie, le bonheur, l'amour, la paix. J'ai jamais connu la paix, la guerre, juste la guerre, et vous savez pas combien j'ai eu peur ici, quand je suis venue pour vous tuer, et quand je me suis réveillér, que vous étiez là tous à me regarder, comme une ennemie, un danger, alors que moi, je ne me souvenais de rien.
Rien du tout. L'amnésie total. Je suis totalement perdue, égarée dans un brouillard lointain, mes pensées sont incohérentes, je sais plus qui je suis, n'y d'où je viens, je me rappelle à peine de mon nom. Vous me faite peur vous savez, avec vos armes, je me méfie de vous, alors que c'est bien normal que ça soit vous qui vous méfiez de moi. J'aurais bien du mal à faire confiance à qui que ce soit, comment je pourrais me faire confiance à moi-même, avec ce que vous me racontez sur moi. Mais c'est apparemment de vous dont je dois gagner la confiance si je veux sortir d'ici, je ne vous connais même pas, je sais pas qui vous êtes, je sais pas pourquoi je devais vous assassiner. Je vous veux aucun mal. Quelque part, je suis heureuse d'avoir eu cet accident, et de ne pas vous avoir tué. Je suis sortie de ma prison, je suis devenue libre, enfin, pour l'instant je suis toujours sous surveillance, mais maintenant j'ai de l'espoir, parce que dans mon esprit, je suis libre.
Ils avaient injecté le mal, comme un poison, dans mon esprit. Ils avaient fait de moi un monstre, une créature démoniaque, obéissante aux ordres, soumisse, j'avais pas de vie, aucune liberté, pas de rébellion possible, sanctionnée au moindre petit écart de conduite. Ils m'ont fait du mal, beaucoup de mal, pour faire de moi votre meurtrière. Mais j'ai tout oublié, j'ai une nouvelle vie, j'ai de l'espoir à présent.
Ω H i s t o i r e :
● Votre histoire :
Je vous ai déjà dit que je ne me souviens de rien depuis mon réveil. Quand j'ai rouvert les yeux, il n'y avait plus rien, j'étais juste là, allongée, seule, perdue, effrayée, et des armes pointées sur moi. Ils m'ont menacé de me tuer si je bougeais. J'ai pas bougé, je tremblais tellement que j'avais peur qu'ils prennent ça pour un mouvement.
Je suis née il y a 15 ans, dans un camp d'entrainement, dans des hautes montagnes, loin de tout. J'ai pas de parents, mon père a été tué quand ils ont enlevé ma mère, et elle l'a suivi juste après m'avoir donné naissance. Enfin, dans les mensonges qu'on m'a raconté, on m'a dit que ce sont mes ennemis qui les ont tué. J'ai pas de parents, mais j'ai des maitres. On m'a donné un nom de code " Monoko ", et c'est tout ce qui résumait mon identité. Ce n'est que des années plus tard que j'ai décidé que mon prénom serait Niru, j'étais devenue Niru Monoko… En cachette bien sure, j'avais pas le droit d'avoir une identité, je veux dire, une vraie, comme une personne normale. Et ce n'était pas l'un de mes instructeurs qui allait me donner un surnom, aucun d'eux n'a jamais montré le moindre signe de familiarité, d'amitié, ou de quoique ce soit envers moi. Non, j'étais seule, personne ne m'a jamais aimé, personne ne m'a serré dans ses bras, personne ne m'a bercé pour calmer mes pleurs… De toute façon, j'avais pas le droit de pleurer.
Jusqu'à mes 5 ans, on m'a appris les bases, marcher, parler, éveiller mes sens, stimuler les émotions les plus sombres que puissent ressentir un être humain, m'apprendre l'agressivité, la violence. On a même commencé à m'apprendre à me battre, avant que je sache lire et écrire. C'était pas grand-chose à cet âge, juste une initiation, le pire venait après. J'étais enfermée, dans le noir, toujours, on venait me chercher à 8 heure, puis on repartait m'enfermer à 20 heure. J'étais seule, tellement, seule j'aurais tout fait pour un peu de compagnie, pour pouvoir jouer avec quelqu'un de mon âge. Quand j'avais ce genre de souhait, ou quand je faisais quelque chose en dehors de mon programme, j'étais punie. Ils étaient très violents avec moi, c'était pour la discipline, pour que je sois forte, puissante, et surtout remplie de haine.
Pendant les 5 autres années qui suivirent, j'appris à lire, à écrire, à compter, mais aussi à faire de la magie, et à combattre. L'on m'initia aux arts martiaux, et à la manipulation d'armes telles que le sabre et les couteaux. Je me blessais souvent avec, mais le pire quand je me blessais, c'était que j'étais punie. C'est dans cette période là je crois que ma programmation à été vraiment très importante, en plus des cinq premières années de ma vie où j'avais déjà formé beaucoup de principes importants de façon inconsciente. Mais de mes 5 à 10 ans, on m'apprit qui était mon ennemi, celui que je devrais passer ma vie à haire, jusqu'à sa totale extermination. On me bourra le tête de mensonges, et j'y croyais évidemment. On m'apprit comment les ennemis avait volé notre royaume, tué les notre, torturé, affamé le peuple, ils avaient causé l'extinction d'une civilisation grandiose, pour leur soif de pouvoir et de richesse. On m'apprit comment ils avaient ravagé notre monde si merveilleux…
Je les détestais, je voulais les voir mourir, tous, jusqu'au dernier, ces monstres. Je savais maintenant pourquoi ma vie était si dure, pourquoi l'on me frappait pour que j'apprenne à être un bon soldat, pourquoi je devais me sacrifier pour mon peuple, pour notre grande cause. J'étais pas un être humain, j'étais la guerrière formée dans le seul et unique but de renverser et de détruire nos ennemis. Je rêvais de les voir morts, tous, jusqu'aux derniers, je les voyais dans mes songes, couverts de leur propre sang que j'avais moi-même fait versé, inerte, défiguré, leur royaume entier mis à feu et à sang de ma propre main… Je devais venger les miens, et faire entendre notre colère dans le monde entier.
Jusqu'à mes 15 ans, j'ai été perfectionnée, entièrement transformée en machine à tuer, je maitrisais l'art du combat totalement, j'étais terriblement douée, forte, agile, rapide, je pouvais tout faire, je me sentais invincible. Mes pouvoirs avaient grandis, avec les ténèbres de mon âme. Tandis que l'on m'affamait, l'on m'avait nourris de nourriture intellectuelle, j'avais appris notre histoire, elle était fausse bien sure, mais tellement prompte à exciter notre fureur. J'avais lu des livres, seulement ceux que l'on m'autorisait, ils parlaient de la guerre, de mort, de massacre. J'aimais ça, j'aimais le gout du sang. Je n'avais aucune morale, un monstre, un Léviathan horrible de tous ce qu'il avait de plus mauvais en nous. C'est aussi durant ces années là que j'ai connu les premières vraies expériences du terrain, premiers véritables entrainements, en conditions réelles, avec mes premières victimes, pour m'exercer à faire le mal. Mes cibles étaient toutes des ennemis capturés voués à la mort de toute façon, je n'avais aucun remord à les supprimer. J'étais faite pour ça. Je ne savais pas que ce n'était que des braves gens enlevés dans la rue, des miséreux qui n'avaient personne pour se soucier de leur disparition. Je m'en fichais de toute façon, leur vie n'avait aucune importance, seul comptait la mort. La mort que j'allais donner à cette personne diabolique qui nous avait détruit… Ils m'apprirent à être bon stratège, à établir des plans parfaits, pour piéger mes ennemis et avoir la certitude de pouvoir les supprimer. Je ne faisais plus d'erreurs, j'étais parfaite, mais ils m'infligeaient quand même leurs mauvais traitements, pour me montrer à quel point la vie était une chose atroce qui ne devrait pas exister.
Je crois que j'ai voulu mourir, à plusieurs occasions, j'ai tenté de me suicider, je me suis ouverte les veines avec l'une de mes dagues. Ils étaient furieux, j'en ai subis une sévère correction, et rien que pour ça, je crois que je ne tenterai plus jamais l'expérience. Ca m'a couté bien trop cher et fait bien trop mal. Mais c'était trop difficile, je voulais une vie normale, une vie heureuse, je voulais pas tout ça. J'avais été programmée pour être comme ils le voulaient, un bon soldat, un esclave au service de la guerre, mais c'était si dur. Je devais être irréprochable, je devais renier mon humanité, je n'étais plus humaine, depuis longtemps, depuis toujours, je devais subir tellement d'épreuves, de coups, d'horreurs…
Puis le grand jour arriva. J'étais prête. Le plan avait été répété en simulation des centaines de fois. Et à chaque essais, je parvenais à la tuer. On touchait au but, et j'étais la clé de notre réussite. Nous partîmes dans la nuit, vif comme l'éclair, sombre comme la mort, ses messagers. C'était la toute première fois que je sortais voir Pyrolia, mais je n'avais rien à faire de contempler le paysage. J'avais une mission, une fois celle-ci accomplie et réussie, je serais déprogrammée, j'allais mourir, et je n'avais pas de temps à perdre en faisant du tourisme. L'escorte m'accompagna jusqu'aux terres des Sang-mêlé, je connaissais le chemin par cœur qui me conduirait jusqu'à Méliolia, jusqu'au château, jusqu'à ma cible. Ils me laissèrent à la frontière, où je continuai ma route seule. Je m'y plus d'une journée à me rendre jusqu'à la capitale, et c'était la tombée de la nuit, lorsque telle une ombre je me dressais sur le pas de sa porte. Je voyais déjà les corps sanglants, la mort trainée sur mon passage. Et son cadavre, sa tête arrachée de son corps.
Je contournais l'édifice, pas la peine de me faire repérer, je devais agir vite, en suivant le plan soigneusement établi. J'escaladai la façade arrière et entrai dans l'enceinte. Sur un point en hauteur je pris le temps nécessaire pour me faire une bonne idée de la garde. L'esquivant je passais sans peine entre les mailles du filet. Je cassai sans faire de bruit la troisième fenêtre du deuxième étage, bâtiment nord. Tout se déroulait selon le plan. Je me faufilai de couloirs en couloirs jusqu'à la salle où siégeait la dirigeante, parvenant sans peine à éviter les gardes. Je les aurais bien tué mais je ne devais pas me faire remarquer avant d'avoir atteint la cible principale d'un coup mortel. Je me cachai dans le hall, dissimulée dans un coin d'ombre, fixée au plafond. Je n'aurais pas beaucoup de temps pour frapper, des gardes l'accompagneraient surement, il allait falloir que je les évite pour aller jusqu'à elle. Je devais attendre qu'elle sorte, pour rejoindre ses quartiers. Il était tard, j'avais le couvert de la nuit pour moi, c'était bientôt l'heure…
Après, vous savez ce qui c'est passé. Vous avez poussé la porte, j'ai bondis immédiatement. Dans un saut périlleux, je me suis ruée sur vous. J'avais un capuchon qui cachait mon visage. Vous ne saviez même pas que j'étais une femme. Une jeune fille. Une enfant. Je tenais une dague à la lame de métal brillante dans l'éclat de la lune. J'y étais presque. Je vous aurez tué, j'étais passée si près de la gorge. Mais des gardes avaient trouvé la fenêtre fracturé, ils s'étaient doutés d'une intrusion et étaient venus vous porter secours. Je n'avais compter que sur les gardes qui étaient sortis avec vous, je les avais évité, donnant des coups bien placés en me ruant sur vous pour les empêcher de me tuer avant que je ne vous tue. Mais ils étaient là, six autres gardes, armés jusqu'aux dents. J'eu à peine le temps de voir la lame de l'épée fondre sur moi, que ma dague pointée vers vous se détourna de son chemin pour contrer l'attaque qui me prenait de revers. Je fis volte face, sortant un sabre de ma ceinture, et découvrai le bataillon se jetant sur moi, armes brandies pour m'ôter la vie. L'un deux m'avait saisis au bras, et l'autre enserrait déjà ma gorge. J'avais échouée. J'étais vaincue. La pointe d'une des épée vint effleurer ma gorge, et vous prononciez ces mots, dont je ne me souviens plus.
Mon instinct. Il me poussa en avant. Le garde qui n'avait pas l'intention de me tuer, mais juste de me maintenir prisonnière, recula son épée sous la surprise. Je m'accroupis et fis une roulade avant, je lui assénai un bon coup de pied tout en me défaisant de mes deux geôliers. Mais déjà vous étiez hors de ma portée, protégée par bien trop de gardes, je devais battre en retraite, m'enfuir. J'étais terrifiée, je ne pensais pas que les choses se passeraient aussi mal. J'avais eu peur, vous ne le saviez pas, mais j'avais si peur. C'est aussi pour ça que je suis partie mes jambes à mon cou. J'étais redevenue l'espace d'un instant une petite fille fragile. J'avais combattu des chimères, et face à vous, je me suis écroulée.
J'étais poursuivie, et la panique montait en moi, comme une trainée de poudre. J'avais fait une erreur fatale, et maintenant, tout s'effondrait autour de moi. Mes certitudes, ma volonté, mon invincibilité, ma puissance illimitée… J'étais perdue. Finie. Je ne pouvais plus retourner d'où je venais, j'allais mourir.
J'allais mourir. C'est en fuyant les soldats que c'est arrivé. L'accident. J'avais peur, j'ai perdu mes moyens. J'ai tout perdu. Même la mémoire. Je les entendais se rapprocher, j'avais peur de mourir. J'ai fais un mauvais pas sur la corniche, et je me suis enfoncée dans la nuit noire. J'ai fermé les yeux durant la chute, certaine de ne plus jamais les rouvrir.
De tout cela, de tout ce que je viens de vous raconter, j'ai tout oublié. Mon entrainement extrême pour donner la mort, ces 15 longues années de vies écoulées si difficilement, ma tentative d'assassinat ratée sur Myalao Iellune, chef du gouvernement des Sang-mêlé. J'ai même oublié qui je suis, d'où je viens, pourquoi j'ai fais ça… Tout le sang que j'avais sur les mains... Je ne suis plus personne, je n'existe plus, ou plutôt, je renais. J'ai oublié mon passé sombre, pour un avenir nouveau plein de lumière.
Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir ouvert les yeux, sur des soldats armés pointant leurs armes menaçantes vers moi. Je me souviens de mon nom aussi. Niru Monoko, enfin je crois que c'est mon nom. J'en suis pas sûre. Je ne me souviens de rien d'autre. Tout le reste est d'un noir profond. Tout est silencieux en moi, vide. Il n'y a plus rien.
♫ Y o u :
● Surnom (où nom) : On va dire Jessie, diminutif de mon prénom au combien difficile à deviner ● Votre âge : 19 ans (presque 20 à quelques jours près) ● Une petite opinion du forum? : Je l'aime bien, il à l'air sympa, et puis de toute façon dès que j'ai vu le mot "Pyros" j'ai craqué... ● Personnage incarné : ● Comment as-tu connu Vidia : Par le forum Poudlard Alternatif | |
| | | Horloger Admin
| Sujet: Re: Présentation Niru à Gardée Sam 10 Nov - 3:34 | |
| Ainsi que son fabuleux RP ; - Spoiler:
60 minutes avant la fin :
Ma main agrippa le rebord, puis la deuxième, je passais ma tête par-dessus le petit parapet de pierre large d'à peine vingt centimètres, d'un regard bref je vérifiais que le couloir était libre et qu'aucun garde ne risquait de m'y surprendre. Un autre coup d'œil vers le sol à plusieurs mètres plus bas m'apprit que j'avais tout intérêt à ne pas tomber de si haut… Il n'y avait aucune risque, j'avais escaladé plus haut que ça. Je me hissais, d'une traction des bras, pour monter sur le rebord de la fenêtre. Je me stabilisais en moins d'une petite seconde, peu soucieuse du vide s'étalant sous moi. Je sortie une lame fine courte cachée dans ma botte. Je la plantais dans le verre, c'était une lame d'un alliage spécial, qui me permit de découper un rond parfait de verre que je rattrapai d'une main agile avant qu'il ne tombe et n'heurte le sol. La dague replacée dans son étui, je passais mon avant bras dans le petite espace et me saisis de la poignet, je la tournai et ouvris la fenêtre , silencieuse comme une ombre, je me faufilai dans le couloir du château.
Je retombai sur le sol, accroupis, mes sens alertes, mes yeux observateurs décelèrent rapidement l'ombre protectrice d'une colonnade proche, je me cachai derrière elle, le temps d'évaluer la situation et de faire une courte analyse de mon environnement. J'étais au troisième étage, la salle où siégeait Myalao Iellune n'était plus très loin, je devais encore traverser deux couloirs, monter un escalier, suivre un long corridor, jusqu'à atteindre le hall où je l'attendrais… La relève de la garde se ferait dans un cinq minutes, et deux soldats allaient passer dans ce couloir dans approximativement deux minutes. Je ne devais pas rester immobile, je devais être en constant mouvement et ne pas me faire prendre.
Je bondis dans le couloir, et couru jusqu'à l'intersection, je semblais presque voler au dessus du sol, et mes pas ne faisaient pas le moindre bruit, j'étais aussi rapide et invisible qu'un courant d'air. Je vérifiai que la voie était bien libre avant de prendre le prochain couloir, je m'y engageai jusqu'au suivant, toujours prudente et maitre de moi-même, je poursuivis mon chemin jusqu'à la volée de marche qui menait au corridor, les gardes n'y étaient pas postés à cause du vague flottement de la sécurité causé par la relève de la garde. Je devais rester attentive, il n'était pas temps de faire une erreur si prêt du but. Je montais les escaliers et m'engouffrais dans le corridor, replaçant rapidement mon capuchon qui avait légèrement glissé sur les mèches roses de mes cheveux tenus en un chignon bas.
Je me plaquais contre le mur en arrivant près du hall, deux gardes étaient devant la porte, mais ils l'ouvrirent et entrèrent dans la salle, j'avais la voie libre. Je pénétrai dans le hall vide, arriver jusqu'ici avait été un jeu d'enfant, mais le plus amusant était à venir. Je n'avais pas voulu faire dans le trop théâtrale en entrant directement par la grande porte pour assassiner la chef des Sang-mêlé, mais j'avais tout de même un certain gout pour le grand spectacle. Je lui ôterais la vie à la seconde où elle franchirait cette porte.
J'observais l'espace autour de moi, des gardes risquaient de bientôt passer par là et je devais me trouver une cachette digne de ce nom pour attendre la sortie de la reine. Plusieurs piliers ornaient les angles de la pièce carrée, dehors la nuit tombante masquait la lumière du jour qui peinait à illuminer le hall devenant de plus en plus sombre. J'avais trouvé ma planque. J'allai dans le coin le plus obscur, cachée derrière un pilier, et l'escaladai rapidement pour me placer tout en haut, dos au mur jambes tendues vers la colonne pour me maintenir serrée entre les deux, suspendues au vide. Je n'étais pas sûre de tenir de très longues heures, mais j'étais entrainée pour durer longtemps en tout cas, et j'avais bien de longues minutes devant moi avant que cette position ne me devienne trop insupportable.
Le temps fila, 10, 20, peut-être même trente minutes… Je n'attendais qu'une seule chose, c'était qu'elle sorte enfin, et mes pensées étaient toutes habitées de la même image, celle de mon triomphe, ma toute puissance dans la mort et la cruauté, je voulais voir sa tête détachée de son corps, suspendue à l'une de mes lames brillante de son sang dans l'éclat de la flamme ardente de Pyros. Je la ramènerai jusqu'au centre comme un trophée, et nous pourrions ainsi fêter notre grande victoire en contemplant les yeux morts du monstre que j'allais détruire ce soir. Je voulais venger mon peuple. Lui faire payer ce qu'elle nous avait fait endurer, ce que j'avais du souffrir, par sa faute. Je voulais la mort. Un incroyable désir de sang, de violence. Je passais ma langue sur mes lèvres, excitée à l'idée que j'allais ôter une vie. La plus importante des vies que j'avais à anéantir. S'en était fini de son empire, je serais cette nuit son pire cauchemar, et son dernier rêve. Et lorsqu'elle mourra, elle prononcera mon nom… Tant l'horreur de la mort donnée par ma main, transcendera tout son être pour la réduire en cendres…
Le temps avait beau passé, je restais toujours aussi attentive, présente, les muscles prêt à agir, à chaque instant je m'attendais à la voir surgir, et je me jetterai sur elle comme le fauve que j'ai été entrainé à être. J'ai été affamée durant des années pour pouvoir me nourrir de sa mort. Et maintenant, j'allais enfin recevoir la récompense de ses longues années de travail acharné, de souffrance, de mal. J'allais guérir la plaie de notre royaume par son sang… Je fermai les yeux, me prêtant un instant à rêver à ce doux songe. Cet espoir. Cet avenir aussi certain que l'était mon éclatante puissance. J'étais prête oui, j'étais la meilleure, j'étais programmée pour cet instant, pour ce crime… Pour elle. J'étais une tueuse. J'étais la tueuse au nom de code Monoko, et j'allais accomplir ce pourquoi j'avais été fabriqué. L'unique but de mon existence.
Je ne réfléchissais pas. J'agissais. Seulement guidée par l'instinct, et la haine qui brulait tout mon être. Il faisait nuit maintenant, les ténèbres étaient tombée jusqu'à la dernière goutte d'eau sur toute la lumière de ce grand royaume. L'obscurité était le meilleur costume où me cacher avant d'agir, avant de frapper. C'était presque fini. Je n'avais pas même voulu voir le coucher de soleil. C'était hors de propos avec ma mission. J'étais là pour faire ce que l'on m'avait ordonné de faire. J'obéissais à mes maitres, mes créateurs, qui m'avait rendu si parfaite, si forte, que rien ne pouvait m'arrêter. Oui, j'étais immortelle, je n'avais aucune limite. Jamais elle ne pourrait me résister.
La porte fut poussée de l'intérieure, les deux lourds battants trainèrent leur carcasse sur le sol de pierre froide. Deux gardes passèrent les premiers. Puis je la vis, elle était là. Ses longs cheveux blancs comme la neige scintillant autour d'elle, dans sa robe où j'avais repéré son épée. J'étais prête. J'étais entrainée pour ça. J'allais la tuer. Je vais tuer Myalao Iellune. Je bondis dans les airs, tendue comme une flèche, si rapide qu'ils n'eurent pas même le temps de me voir me jeter sur eux. J'expulsai hors de ma portée le premier garde d'un coup de pied retourné dans le ventre, déjà j'étais sur le second, qu'un bon crochet dans l'estomac, suivit d'un coup fort porté à la tête fit s'écrouler, momentanément assommé. D'un nouveau saut dans les airs, la longue lame effilée dans ma main brandie vers le cou de la cible, je m'apprêtais à lui ôter la vie. J'étais rapide, comme l'ombre de la mort. Si rapide. Ils n'avaient même pas eu le temps de m'arrêter. Ils ne pouvaient rien contre ma puissance. Mes yeux sombres comme la nuit cachés sous les ténèbres de mon capuchon croisèrent ceux d'émeraude de la femme à qui je m'apprêter à donner la mort.
Et la sublime réponse de Myalao ; - Spoiler:
La fraîcheur de la nuit s’envolait à mesure que le soleil s’éloignait dans le lointain du ciel, inondant ses rayons orangées et roses sur la fière cité médiévale des Sang-Mêlés. Cette dernière logeait au cœur des champs floraux et parfumés, les parois de pierres de nacre se dressant jusqu'à toucher le ciel enchanteur de Vidia. Le froid commençait à se faire ressentir, la brise s’engouffrant dans les ruelles rajoutant a cette sensation de glace vaporisée et imperceptible. Les habitants, dans le déclin de la journée, s’évertuait à retrouver leur logis rapidement, afin de se réchauffer autour d’un bon feu et d’un chocolat chaud à la violette – une des boissons phare des journées fraîches du peuple aux veines violettes. Alors que les métisses devenaient de plus en plus rares en les rues encadrées par les enceintes de la forteresse, les maisons déversaient par leurs fenêtres des halots de lumières chaleureuses, reflétant la chaleur physique et sentimentale des foyers. Tandis qu’une danse de lueurs s’afféraient sur les pavés en intermittence, il était d’un lieu précis où il était éclairé comme en plein jour. Le château de Méliolia brillait dans l’obscurité, les flammes magiquement colorée de violet améthyste, de bleu pervenche et de rouge écarlate postées tout autour de cette bâtisse magistrale, lui donnant une prestance d’autant plus impressionnante. Les pierres polies faisaient miroiter ces sources lumineuses, formant une bulle éclatant au centre de la capitale des Pacifistes. Un perle de lumière, synonyme d’espoir et de liberté.
Et c’était à ce sujet – ce même sujet – dont discutaient les membres du gouvernement Vidiens arborant les étoffes mauves dans la salle du conseil, se situant dans l’aile ouest du castel. Les différents Ministres étaient tous réunis autour d’une grande tablée arrondie, mêlant habilement verre et boiserie sculptée, qui n’était pas sans rappeler celle d’une légende arthurienne bien éloignée des cultures Vidiennes. Tous siégeait, aucun ne manquant à l’appel, et tous étant attentif aux autres, dans le seul but de faire avancer les choses sur une ligne droite et occultée d’obstacles. Le drapeau blanc était loin d’être levé mais les espoirs n’étaient pas enfouis en ce territoire, au contraire, c’était cette croyance qui leur donnait une particularité, un avantage, une force. Biensûr, celle qui détenait cette puissance au plus profond de son âme, était celle dont le peuple Sang-Mêlé avait désigné, choisi, élu et qui menait la réunion officiel, n’était nul autre que Myalao Iellune.
Elle était revêtue de sa tenue authentique, d’une soie d’un bleu marine aux reflets parmes et aux incrustations d’opales, associant parfaitement une robe, une cape, dessinant ses courbes élégantes, lui donnant prestance, renforçant son aura mystérieuse et surtout, lui permettant de réaliser moult de mouvement aisément, sans outragé sa féminité. La voici qui était assise bien droite sur sa chaise aux tissus indigos, la même que ces confrères. Nul trône ou autre manifestation de supériorité. Elle était leur égale. Ils étaient Vidiens. Elle était Vidienne également. Son visage de porcelaine semblait d’une grande fragilité, impression amplifiée par les cheveux de neige qui encadrait sa silhouette. Mais il fallait être inconscient pour ne pas savoir que cette apparence était trompeuse car en ces yeux d’émeraudes polies, on y lisait une ferveur. Elle se battait pour une cause et n’était pas à sa place par hasard. Cela, tout le monde en était conscient, ce qui créait ses atouts et ses risques. Cependant, elle était la représentation de son Peuple métissé et c’était donc avec toute sa personne qu’elle se battait a chaque seconde pour trouver des solutions pour faire régner une sérénité au monde qu’elle chérissait tant.
Mais à l’heure actuelle, la paix était loin d’être déclarée et le débat tournait autour des formations de soldats Pyros et Hydros qui proliféraient de plus en plus dans leur clan respectifs. Une préparation a un champ de bataille ? Une simple précaution ? Une intimidation ? Ou plus grave encore : la volonté prochaine d’éradiquer définitivement une partie du peuple Vidien de la surface de la planète ? Autant d’hypothèses énoncées pour des dizaines de propositions afin de se préparer a toutes les situations imaginables et afin d’être prêts a intervenir. Eh oui, car les Sang-Mêlés sont des ces patriotes qui peuvent s’inclurent dans une rivalité réservée plus spécifiquement a une poignée d’individu mais dès que l’enjeu de vies humaines étaient en jeu, ils faisaient tout pour prendre en main cette affaire. De son côté, Myalao, tout en écoutant attentivement ses conseillers, se fit la promesse d’en apprendre plus sur ses prochaines excursions secrètes. Après de longues discussions, des suggestions, des refus, des bonnes idées, quelques possibilités fussent envisagées et seraient alors appliquées dès le lendemain, même si ce débat était loin d’être définitivement clos. La soirée étant bien entamée et les familles devant s’impatienter de revoir les leur à leurs côtés, Myalao jugea le moment opportun afin de libérer ses amis professionnels. Ils avaient tous bien travaillés. Avaient-ils trouvé la solution ? Non, mais leur échange avait fait sensiblement avancé les choses. Leur cohésion, leur entente était une chance que Myalao savait savourer et souhaiter le leur rendre. Profiter des ses proches, de sa famille était précieux, une magnifique chose et devant s’apprécier a sa juste valeur. Myalao en avait été privé bien trop tôt et savait quel était ce luxe. Des sourires respectueux souhaitèrent alors une « Agréable et belle nuit étoilées » à leur Iellune avant de sortir calmement de la salle.
La voila qui était seule. Elle, n’avait personne a qui rejoindre, a qui confié ses sentiments sur la journée écoulée. Elle se leva alors avec prestance et alla se diriger vers une des grandes découpes présentes dans la pièce. Ne regardant point devant elle, Myalao saisit le pendentif, alors enfoui et dissimulé sous son col. Dans ses mains délicates, la surface en relief et chaude s’imprégnait de tout ce qu’elle avait sur le cœur. Plusieurs minutes s’écoulèrent dans un silence impeccable. Recueillement a ses paternels, qui lui manquaient atrocement. Puis le regard de Nature se releva et fixa droit devant lui. Devant ses iris, en contre plongée, se dessinait une multitude des maisons, rues, espaces verts, qui commençaient alors a se voir couvert d’un léger givre, qui fumaient, éblouissaient. Des centaines de gens vivaient sous la protection de sa demeure. Sous sa protection. Eux vivaient et étaient le moteur de Myalao. Les savoir en vie et heureux.
Nourrie par cette mission, celle de toute son existence, elle retrouva réconfort, comme a chaque fois où l’absence pesait sur elle. Elle replaça son bijou afin de la cacher à nouveau puis amorça une démarche gracieuse en direction de la double porte de fer et de chêne, où l’attendait deux gardes, afin d’assurer sa sécurité. Myalao leur sourit humblement, reconnaissant que leur métier n’était pas des plus passionnant mais elle faisait encore de sorte à les gratifier et de les remercier régulièrement pour cette dévotion a son égard. C’est alors, que les deux soldats ouvrirent d’un même mouvement les deux portes, afin de conduire leur Dirigeante dans ses appartements personnels, en toute sécurité.
A peine ces derniers avaient-ils mis le pied dehors, qu’ils se firent attaquer ! Cela se passa tellement rapidement, avec une telle soudaineté qu’aucun n’eut le temps de riposter a cette agression venant de nulle part. Tout se déroula en une poignée de secondes ! Myalao vit ses gardes mis à terre, tel un château de carte solidement équilibré dont le malin vent s'amusait alors à écrouler. Pourtant, le fait que les deux jeunes hommes aient été les premières victimes de ce mal, permit à Myalao de repérer le créateur de cet assaut. Une petite silhouette totalement encapuchonnée, ainsi dissimulée tel un caméléon dans la pénombre, était l’œuvre de ce qui s’apprêtait être un massacre. Myalao était LA cible. La vitesse d’exécution était telle que le fantôme aérien se dirigeait droit vers elle, une lame tranchante pointée juste au niveau de sa carotide. Était-ce la fin tragique de celle que l’on surnommait « La Princesse des Innocents » ?
Les verdoyantes pupilles saisirent alors le ténébreux regard de celui qui se proclamerait être son bourreau. Enfin, c’était certainement comme cela que ce dernier se l’imaginait. Hélas pour lui, ce n’était pas la destinée qui avait était prédit pour la Sang-Mêlée. N’ayant point le temps de se saisir de son épée, elle usa de sa magie, celle-là même l’ayant hissé à la tête du Territoire Violine, l’ayant mené sur le chemin dévastateur de cet être animé par la vengeance et le sang. La pointe n’était plus qu’à quelques centimètres. Un sourire carnassier rempli de suffisance lui apparut, alors orné des fines lèvres rosies et aux courbes adolescentes. Tout a coup, un immense mur se forma, s’interposant avec exactitude entre larme mortelle et le visage de la Blanche Myalao.
De minuscules particules d’eau s’étaient formées, mais ce n’était pas qu’un simple barrage, de niveau moindre. Le liquide n’avait pas sa place. Créant une cloison vaporeuse, mais au débit constructif aussi résistant qu’un geyser, une force élémentaire se hissa tel un bouclier défensif. En un même fragment de seconde, se conjugua une spirale de flammes dorées et brûlantes comme le magma sortant de son volcan centenaire. L’éclat de l’or se reflexionnant sur le miroir aquatique, ébloui intensément l’intégralité du couloir et des escaliers de l’aile Ouest. La puissance de cette lumière était aveuglante. La trajectoire fût alors légèrement déviée. De plus, instantanément, les degrés digne d’une fusion de l’élément Pyros agirent sur l’argent de la dague, la faisant fondre et devenir aussi liquide qu’une pluie métallisée.
Les mains au sol, le regard métamorphosée en cristal, Myalao déversait toute son énergie et sa compétence pour se protéger et survivre. Une telle dextérité et savoir faire ne pouvait que lui appartenir et cet exploit ferait d’elle, la Sang-Mêlée la plus aguerrie. Car en effet, Myalao ne mourrait pas cette nuit de Lasbon…
La pureté de la lumière abimait les rétines, sauf contre la formatrice qui était protégée par un sort connus que des grands mages. L’assassin déchût se retrouva alors a s’écrouler sur le sol, souffrant de cette intensité. Nombre de garde ayant perçut la lumière du jour au creux de l’obscurité – comme de nombreux habitants le percevant depuis la terre ferme- accourirent. Ils durent cependant attendre que la magie se dissipe avant de pouvoir intervenir. Que se passait-il ?
Doucement, les pigments lumineux s’étouffèrent et tous se précipitèrent vers la salle de réunion, là où avait été perçut la détonation du flux magique. Ils virent alors Myalao, dressée dans toute sa splendeur, son épée brandit vers un jeune adolescent encore à terre, sous le choc de la riposte.
Myalao dont les yeux de cristal commencèrent a reprendre de la couleur, avait peut-être le souffle court et une faiblesse morale et psychique lancinante, il n’en était pas moins qu’elle ne cillait pas du regard celui qui avait voulu l’achever.
Coeur battant la chamade, esprit vif, arme en avant, voix profonde.
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